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Concours d’éloquence : Hugo hausse le ton

Par DIMITRI FOURNIER, publié le lundi 3 juin 2019 14:37 - Mis à jour le lundi 3 juin 2019 14:45
Dans la salle du tribunal,Hugo devant un pupitre lors de sa prise de parole.
Faut-il du brio pour briller ? Hugo Touzot, élève de 4ème1, s'est posé la question lors d'un concours d'éloquence au Tribunal de Toulouse le 16 mai dernier. Mention spéciale du jury !
Le 16 mai dernier, Hugo Touzot, élève de 4ème 1, a eu l’honneur de défendre les couleurs de notre établissement lors d’un concours d’éloquence organisé par le CDAD (le Conseil Départemental d'Accès au Droit). Il a ainsi pu se mesurer à d’autres élèves de 4ème et de 2nde de l’agglomération toulousaine, face à un jury composé d’avocats eux-mêmes récompensés pour leur éloquence, d’une professeure de droit de l’université, du procureur de la République et enfin du Président du Tribunal de Toulouse. Après avoir prononcé son discours sur le sujet « Faut-il du brio pour briller ? » et écouté tous les autres, à la suite de la délibération du jury, il a obtenu une mention spéciale. Son discours a donc été particulièrement remarqué, et son éloquence – cette qualité de bien parler, de toucher les autres par le discours – a été justement récompensée.
 
Voici son témoignage :
 
« C'était une matinée d'enfer !
Quand on a quitté le collège à neuf heures quarante-cinq, M. Fournier et moi, l'ambiance était encore détendue, mais une fois arrivés au Palais de justice c'était un peu différent... Le stress commençait à monter et je tenais difficilement en place.

Hugo et ses notes

Un peu plus tard on était dans une très jolie salle datant du XVème siècle [la Grand’ Chambre de la Cour d’appel] dans laquelle devait se dérouler l'événement. J'étais de plus en plus stressé et j'avais des fourmis dans le ventre. Le lieu était impressionnant, et le niveau de certain.es élèves également... En fait c'était presque déstabilisant de voir à quel point certains discours était autant bien écrit que bien dit.
Enfin arrive le moment tant attendu, le moment où je suis censé parler pendant deux minutes trente ; et deux minutes trente ça peut être très long comme ça peut être très court. Bref ! C'était le moment et j'avais toujours des fourmis dans le ventre, les jambes en coton et de fortes palpitations cardiaques. (A écouter mon cœur on aurait pu penser que je faisais un attaque.) Malgré un stress intense j'ai trouvé que finalement, prendre la parole n'était pas si dur que ça. Après cela dépend beaucoup des circonstances, mais je me sentais bien. Dans mon discours j'ai réussi à parler brièvement du handicap et j'en suis très fier ! Après je suis allé me rasseoir et j'ai continué d’écouter les autres élèves.
Durant la délibération des jurés nous avons dû sortir de la salle et pour patienter il y avait des petits fours. (C'est très réconfortant de pouvoir grignoter dans ce genre de situation.) J'ai beaucoup aimé ce moment, parce que je pouvais manger certes, mais parce que j'ai pu discuter avec beaucoup d'élèves et même un professeur. C'était vraiment mémorable parce que j'ai pu parler sans peur ni honte du handicap et du milieu spécialisé. (C'est une chose difficile quand, comme moi, on a subi de l'handiphobie). En plus les gens à qui je parlais étaient vraiment ouverts et ça a donné lieu à de super échanges.
Une fois la délibération terminée nous sommes tous retournés dans cette très jolie salle pour l'annonce des résultats. Je crois que c'est le moment où j'ai eu le plus mal au ventre. Je suis assez fier du résultat puisque j'ai obtenu "une mention spéciale du jury" ! On a ensuite prit quelques photos de groupe et on a dû rentrer au collège. (Personnellement je serais bien resté là-bas pour finir les petits fours.. !) »

Le jury composé d'avocats